Evaluation médicale et réglementaire portant sur « les restaurations dentaires coronaires pratiquées en technique directe par les chirurgiens-dentistes en Rhône-Alpes » 2000

Cette enquête transversale réalisée par 31 chirurgiens-dentistes conseils des trois régimes d’assurance maladie dans le cadre de l’URCAM Rhône-Alpes a permis, entre autres d’apprécier la fréquence des matériaux utilisés et d’évaluer la qualité des restaurations dentaires coronaires, exécutées en technique directe par les chirurgiens-dentistes, à partir d’un référentiel d’évaluation reconnu par la Fédération Dentaire Internationale : Les critères de qualité du Pr Ryge.

Cette étude concerne plus de la moitié des chirurgiens-dentistes exerçant dans la région, soit 2000 praticiens, 3796 patients bénéficiaires et 7164 restaurations dentaires coronaires observables.

Le délai entre la date de l’acte et celle de l’observation a été en moyenne de 6,1 ± 3,3 mois.

Les deux tiers des restaurations dentaires coronaires servent au traitement de cavités carieuses de faible ou moyenne importance, situées, dans la presque moitié des cas, sur des faces proximales ou occlusales et, en majorité, sur les molaires.

La fréquence d’utilisation de l’amalgames est de 52,2% et celle du composite de 47,8%.

Les amalgames sont principalement présents sur les prémolaires et les molaires des deux maxillaires. Les composites se situent, principalement, sur les dents antérieures.

Plus les restaurations sont postérieures et importantes, moins les composites sont utilisés.

Les restaurations au composite présentent une adaptation marginale, une forme anatomique plus souvent adéquates que l’amalgame mais elles sont sujettes a un peu plus de récidive carieuse et leur adaptation chromatique n’est pas toujours satisfaisante.

La proportion de récidive carieuse, 8,6% pour l’amalgame, 9,4% pour le composite, est préoccupante, pour des restaurations observées aussi récentes.
63,4% des restaurations dentaires coronaires sont cliniquement correctes.
19% des restaurations dentaires coronaires présentent des anomalies qui nécessitent une surveillance clinique
17 ,6% des restaurations dentaires coronaires présentent des défauts importants qui nécessitent une réfection immédiate.

Le coût des restaurations dentaires coronaires de qualité incorrecte est de 100,4 millions de francs hors ticket modérateur, soit un remboursement minimum de 70 millions de francs, sur un total de 540 millions de francs pour ces actes, en région Rhône-Alpes