Prix 2003. Elise Arrivé. Etude préliminaire à une action de promotion de la santé bucco-dentaire à Niacourazana (Mali)
L’Organisation Mondiale de la Santé (O.M.S) et le Fonds International de Secours à l’Enfance (F.I.S.E, U.N.I.C.E.F. en anglais) soulignent, en 1978 à Alma Ata, la nécessité d’une action urgente en faveur de la promotion de la santé de tous les peuples du monde. Les soins de santé primaires sont la stratégie préconisée pour atteindre l’objectif de « santé pour tous » d’ici l’an 2000
Pour accélérer cette approche, le comité régional de l’O.M.S. pour l’Afrique et les autorités nationales maliennes lancent, en 1987, « l’Initiative de Bamako ». De cette résolution découle l’adoption, au Mali, en décembre 1990, d’une politique de santé qui a pour objectif d’élargir la couverture sanitaire notamment l’accès aux soins de santé primaires en milieu rural et aux médicaments génériques essentiels.
Dix ans après l’application de cette politique, l’offre de soin, et plus particulièrement, l’offre de soins bucco-dentaires reste très faible
Si l’intégration de la santé bucco-dentaire dans les soins de santé primaires est recommandée dans plusieurs études réalisées au Cameroun, au Niger, et au Nigeria, elle n’est pas souvent appliquée. Certains pays, en effet, n’ont pas introduit la promotion de la santé bucco-dentaire dans leurs priorités sanitaires nationales. C’est le cas du Mali.
Les données épidémiologiques nationales maliennes en santé bucco-dentaire montrent en 1983 un CAO bas de 2,2 (1,7 au Burkina Faso en 1993). En outre, les principaux problèmes sanitaires au Mali, les maladies infectieuses et parasitaires, et les premières causes de décès que sont des maladies évitables comme le paludisme, la rougeole, le tétanos, les infections respiratoires aiguës et la diarrhée ne sont pas enrayés.
C’est dans ce contexte que le village rural de Niacourazana, situé dans la troisième région du Mali, la région de Sikasso, bénéficie de l’aide au développement d’une O.N.G. locale. Pour faire face à une situation sanitaire précaire, leurs représentants ont exprimé la volonté d’améliorer l’état de santé bucco-dentaire des villageois. Pour répondre à cette demande, nous souhaiterions proposer un projet de promotion de santé bucco-dentaire le mieux adapté. Une étude préliminaire prenant en compte des particularités nationales, locales et des données relevées sur le terrain nous a semblé une première étape indispensable à la planification d’actions s’inscrivant dans une démarche de santé publique.